Première parution en 2017 chez Llewellyn Publications
Edition française : Editions Danaé (Alliance Magique) en 2019
345 pages
L’auteur : John Beckett
John Beckett est un auteur américain. Il a passé son enfance dans le Tennessee, près des bois, et a très tôt créé un lien particulier avec le dieu Cernunnos.
Dans une de ses vies, suite à des études scientifiques, il est ingénieur. Dans une autre, il est druide au sein de l’Ordre des Bardes, Ovates et Druides (Order of Bards, Ovates and Druids – OBOD), et coordonne divers mouvements païens. Il écrit, donne des conférences, enseigne, et dirige des rituels depuis 2003.
Il est l’auteur d’un blog : Under the Ancient Oaks, hébergé dans la section « paganisme » du site Patheos.
Sur la page de l’auteur sur Amazon, on trouve une vidéo sympa (en anglais).
Le livre :
Éléments marquants du livre : il y a un thème récurrent dans le livre, c’est le formatage que font subir les religions monothéistes à leurs ouailles, mais aussi à la société en général. Leur influence est immense, y compris sur les personnes athées, sans même qu’elles s’en rendent compte. Ce thème est abordé à de nombreuses reprises, comme un fil conducteur dans la première partie. J’attribuais personnellement ce travers à la religion catholique, mais l’auteur nous montre aussi les effets du protestantisme. Chaque chapitre se termine par un exercice pratique : méditation, sujets de réflexion, rituel…
Avis personnel de fin de lecture : c’est un livre qui inspire et fait du bien. J’ai adoré la démonstration de « la grande tente du paganisme ». On sent beaucoup de bienveillance chez l’auteur, même si sa vision de notre société est extrêmement lucide, conséquence certainement de sa double vie d’ingénieur / druide. J’ai beaucoup aimé aussi son analyse de l’appropriation culturelle, qui m’a enfin mise au clair sur ce concept.
Le chapitre sur les autels est un des plus courts du livre, et le plus court de tous ceux que j’ai pu lire ailleurs, mais sitôt qu’il a été terminé, je suis allée défaire mon autel, cirer la table et astiquer.
Ce livre m’a fait faire un bond immédiat dans ma pratique et ma spiritualité. J’ai passé un cap, il y aura un avant et un après.
Rien à voir avec l’inutile « Itinéraire païen » de Alaric Albertsson, que je rangerais volontiers au rayon « livres » d’une jardinerie oubliée au fond du Wisconsin.
Résumé personnel du livre : Il ne s’agit pas d’un livre de recettes. Il s’agit d’une leçon d’humanité. Au travers de ses explications sur le paganisme, John Beckett analyse les dérives de notre société, et nous donne des clés pour lutter à notre échelle, individuellement ou collectivement.
Il propose une philosophie du mode de vie païen, du mode de vie tout court. S’il fait preuve d’une grande lucidité, il nous ouvre avec souvent beaucoup d’humour la voie du paganisme avec la nature, les dieux, les ancêtres. Il nous encourage à revoir nos croyances et à sortir des schémas imposés.
On trouvera aussi à la fin de chaque chapitre un rituel, une méditation, un sujet de réflexion, et des explications – à la toute fin – sur les rituels et l’initiation.
